Présentation de Mia Nilyan

Si vous allez sur la place du village, vous apercevrez sûrement une vieille femme assise par terre. C'est la dernière personne du village à avoir vécu le basculement. C'est ma grand mère paternelle. Ma mère est morte lorsque j'avais dix ans en donnant vie à ma petite sœur. Si vous êtes chasseurs vous devez forcément connaître mon père. Sinon vous devez être mort depuis longtemps. C'est Torak, l'armurier d'Asdryadr. J'ai donc grandis au milieu de carcasse de dragons entreposées dans l'armurerie, bercée par les récits des chasseurs ramenant leur butin au village. J'ai très vite compris que je ne porterais jamais les imposante armures des homme et plus rarement des femmes que je voyais. Gabarits oblige. Celle des quelques artilleurs qui passaient m'ont en revanche beaucoup plus intéressées. J'étais fascinée que des armure aussi fine puis protéger de quoique ce soit. J'ai appris par la suite qu'elle ne protégeais effectivement pas si bien que ça d'ailleurs. Des coups comme du froid. Puis vient le jour où je fus assez grande pour tenir un fusarbalète. Enfin grande, c'est une manière de parler, je ne pense pas qu'on ai un jour pu me qualifier de grande. Je devais avoir treize ans quand j'ai touché ma première cible. Pas tout à fait au milieu, on ne va pas le cacher. Mais finalement après un an d'entraînement j'étais dedans à plus de vingt mètre. Et c'est quand on part à la chasse qu'on se rend contre qu'en essayant de tirer sur un Anteka à vingt mètre... ben on se fait charger. J'ai encore la trace du morceau de peau que mon enlevé ses cornes au flan droit. On peu dire que j'ai eu de la chance si on considère que j'ai évité à se moment là une erreur d'envergure, l'ayant déjà testée sur une cible à savoir tirer à bout portant. Ça fume. Et un combat en corps à corps n'est pas vraiment le bon moment pour se bruler les yeux. J'ai donc opter pour une méthode moins conventionnelle mais plus adaptée à la situation. A savoir un bout coup de canon dans la tempe. Certain diront que je manque de finesse, mais ça a marché. J'ai réussi à le sonner assez longtemps pour prendre la distance nécessaire à tirer. Ce jour là j'ai tué mon première Anteka. Avec classe. Enfin, avec ingéniosité. Quand je vous disais que j'avais un problème avec l'évaluation des risques à la chasse.
J'avais 17 ans lorsque les baggis ont attaqués Asdryadr. Leurs cris stridents avaient très vite prévenu les villageois de leur arrivée. Assise sur la place du village à se moment là, j'avais, comme tout les chasseurs couru vers l'endroit ou j'entreposais mon armure, à savoir ma chambre. Je venais d'attacher mes jambières quand ma petite sœur est entré dans la pièce, l'air interrogatrice.
- Tiens Aïra vient, tu peux m'aider à lacer mon plastron s'il te plaît c'est urgent.
Elle avait hocher la tête rapidement et nouer les lanières de cuirs dans mon dos comme elle l'avait déjà fait des dizaines de fois. Je m'étais accroupie et l'avait regardé dans les yeux.
- Maintenant tu m'écoute bien, tu vas sortir pas la derrière, et tu cours aussi vite que tu peux à l'armurerie, tu te caches dans un coin et tu bouge plus tant que je suis pas venue te chercher c'est bien compris ?
Elle avait une nouvelle fois secoué la tête très vite, je lui embrassai le front :
- Allez vas y, je vais reviendrais vite.
Je la regardai sortir de la maison et me relevai lorsqu'elle sortit de mon champ de vision. Guidée par les cris d'agonie des créatures, je parviens sans peine sur les lieux de l'affrontement. Les chasseurs dAsdryadr avait déjà finis le travail et un quinzaine de cadavre de Wyvern gisaient au sol. Je m'apprêtais a replier mon arme quand un maison explosa dans mon dos. La taille du grand Baggi devait approcher des cinq mètres. Je chargeai mon fusarbalète et reteins mon geste en apercevant une silhouette à ses côté. J'étais certaine d'atteindre monstre s'il restait immobile. Face à un chasseur ce ne serait pas la cas et je ne pouvais pas prendre le risque de blesser l'homme. Je du escalader les fracas de la maison pour obtenir un champ de tir plus raisonnable, je chargeai mon arme, la posai sur mon épaule, expirai un grand coup et visai la tempe. Le coup parti à l'endroit prévu et le hurlement du monstre me déchira les tympan. Je m'apprêtais à tirer un deuxième quand un jet de sang me signala l'inutilité de cette action. Le Baggi poussa un dernier cri avant de s'étaler de tout son long sur le sol. J'essuyais sur ma joue d'un revers de main les gouttes de sang dont le monstre m'avait aspergée dans sa chute et repliai mon arme.
La journée fut passée à déblayer les grava et à panser les plaies - quoique personne n'ai été blessé gravement - et à la nuit tombée un feu fut monté sur la place j'étais assis en tailleur, tentant tant bien que mal de réchauffer Karim, assis à coté de moi les genoux serré contre sa poitrine. J'avais réussi à lui obtenir l'abri dans la maison d'une amie de ma mère, la notre ayant été en partie détruite par l'éboulement sur lequel je m'étais perché. Je n'avais encore au une idée d'où j'allais pouvoir passer la nuit mais, ayant déjà camper dans les montagne lorsque la chasse se révélait infructueuse et ayant réussi à récupérer mon édredon sous les gravats, je me savais largement capable de passer la nuit dehors. Ce fut finalement Trevor, notre chef de village, qui m'offrit l'hospitalité en remerciement de l'aide que je lui avais fournis puisqu'il était apparemment le chasseur avec qui j'avais affronté le grand Baggi. Les réparations les plus cruciales faites, la vie au village continua à un détail près pour moi : j'avais désormais un compagnon de chasse auquel infligé mes plans tactiques les plus foireux. Notre duo fonctionnait finalement assez bien et nous étions capable de nous comprendre par de simple geste lorsque je me postais sur une falaise quinze mètres plus hauts. Duo qui devient assez vite un couple, aidé par la complicité que nous avions accumulé dans la montagne.