Présentation de Aïra Ercham

Comment vous le savez peut être, ma mère est morte en me mettant au monde, je ne l’ai donc jamais connus. Ce fut un peu un traumatisme pour moi, j’ai toujours eu peur que ma famille me haïsse à cause de ça. Que je sois la cause de la mort de ma mère, j’en ais même douté sur le sens de mon existence… Enfin bon ! Ils ne m’ont jamais renié, au contraire, j’étais la dernière chose qu’elle leur avait laissée. C’est ma sœur qui a pris soin de moi, à défaut de ma mère.
J'avais 7 ans lorsque les baggis ont attaqués Asdryadr. Ma sœur est entrée en trombe dans la maison, pour aller chercher son armure. Elle me demanda de l’aide pour attacher son plastron, j’y étais habituée, elle me le demandait souvent. Apres avoir noué les lanières de cuirs dans son dos, elle me prit le visage entre les mains et me planta ses yeux bleus dans les miens :
« Ecoute bien, tu vas sortir pas derrière, et tu cours aussi vite que tu peux à l'armurerie, tu te caches dans un coin et tu ne bouges plus tant que je ne suis pas venue te chercher c'est bien compris ? »
J’ai hoché la tête, elle m’embrassa le front et je courus le plus vite possible vers l’armurerie. Cela ne me plaisais pas, je ne voulais me battre, non, j’étais trop jeune, juste observer le combat. Mais les désirs de ma sœur étaient des ordres, je me suis donc cachée derrière un gigantesque bouclier qui était appuyé dans le coin d’un mur.
Lorsque j’appris que ma sœur avait tué le grand Baggi (à seulement 17 ans !), avec l’aide d’un seul autre chasseur, mon admiration envers elle a encore grandi.
J’ai commencé la chasse avec elle, c’est en voulant lui ressembler que j’ai fait de la chasse une passion. Elle me montrait comment faire, et je suivais son exemple. J’apprenais vite et je commençai à chasser seule à l’âge de 14 ans. Je rapportais du petit gibier avec fierté et le sourire de ma sœur à ma vue me remplissait de bonheur.
J'ai rencontré Isaac pour la première fois lors de mes 15 ans. Je marchais dans la rue quand soudain il sortit de l'auberge, chargé de caisses empilées les unes sur les autres et pleines de tomates, concombres et autres légumes, et me percuta de plein fouet. Les caisses s'écrasèrent juste à côté de moi, éparpillant dans toute la rue leur contenu. Nous restions nez à nez, surpris et gêné. Puis alors qu'il se penchait et commençait ramasser les tomates à ces pieds, je bafouillai quelques excuses et lui prêta main forte. Pendant une heure nous avons ramassé les légumes en bon états et trié ceux qui ne l'étaient pas. Nous avons vite sympathisé et il m’a appris qu'il faisait de l'alpinisme. Il me proposa de l'accompagner à sa prochaine expédition, ce que j'acceptais avec joie.
Trois jours plus tard, nous étions partis et je vécu les plus beau jours de ma vie. Pendant une semaine nous vivions de chasse, escaladions diverses falaises gelées, campions face à de magnifiques paysages,... Depuis ces jours nous étions devenus inséparables.
Il me reste plus qu’à parler d’une dernière chose et vous saurez a peu près tout sur moi (à peu près)
C’était à l’âge de 16 ans, il y a donc 2 ans, j’étais parti seule à la chasse depuis 3 jours, et alors que je me préparais à rentrer, je m’étais assise pour contempler une dernière fois le paysage ou j’avais campé. Ma main se saisit alors de mon couteau qui était dans ma poche et tenta de me le plonger dans la gorge. Je la retins en maintenant mon poignet avec ma main libre, la pointe du couteau rentrait dans ma jugulaire faisant sortir quelques gouttes de sang. Je me débattais contre mon propre bras qui tentait de m’assassiner. Au bout de quelques secondes de résistance la lame s’enfonçait de plus en plus, je la saisis donc de ma main et la projeta au loin. Je repris d’un coup le contrôle de mon bras. Le couteau était retombé quelques mètres plus loin, je le fixais, choquée par ce qu’il venait d’arriver. Au bout de quelques minutes, je me relevai, ramassa le couteau, avec méfiance et le rangea dans son étui. Je mis mes affaires sur mon dos, jeta un œil à ma boussole et me dirigea vers Asdryadr.
Cella ce reproduit une seconde fois, plus ressente, et plus brève, il y a à peine quelques mois. Je marchais dans la rue, seule, la nuit. Quand tout à coup mes deux mains s’agrippèrent à mon cou et me plaquèrent contre un mur. Ma tête cogna et je perdis connaissance. Je me réveillai le lendemain, Isaac m’avait retrouvé par terre, évanouie et m’avait ramené à la maison.